A 80 ans, Seiji Ozawa est l’une des dernières légendes vivantes d’un âge d’or révolu de la direction d’orchestre. Elève de Charles Munch et d’Herbert von Karajan, il fut l’assistant de Léonard Bernstein avant de prendre la direction pendant trente ans du prestigieux Boston Symphony Orchestra.
Cette génération qui a connu Richard Strauss, Bela Bartok ou Toscanini, reste celle de la redécouverte du « grand répertoire », de la diffusion de ce qu’on appelle aujourd’hui « la musique classique ». C’était l’époque où un chef orchestre pouvait être une star, ils en avaient d’ailleurs les excentricités – mais on leur pardonnait beaucoup.
Seiji Ozawa reste à part – il vient d’Asie, et en a conservé une réserve, un respect des musiciens des orchestres qu’il dirige. Il a d’ailleurs choisi de diriger sans baguette. Très impliqué dans le répertoire du 20e siècle, pédagogue aimé, Seiji Ozawa inspire l’admiration et le respect de tous par sa flamme et son engagement.
Nike rouges, casquette de baseball (son autre passion avec la musique), Seiji Ozawa n’a pas la dégaine d’un chef d’orchestre traditionnel. Même si il n’a pas complétement raccroché son frac, le maestro a considérablement ralenti ses activités. Frappé par un cancer de l’œsophage qu’il a surmonté, contraint à une discipline de fer, il doit ménager ses forces.
Pour ses 80 ans, il a accepté de diriger quelques concerts. Mais les conditions de répétitions sont drastiques : en fin de journée, par tranches de vingt minutes lui ont dit ses médecins – des règles qu’il ne respecte pas toujours.
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